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Inframince*, ou l'épaisseur du presque rien, série #1
Huile sur toile ©2025
Format 46x38 cm, F8

Dans cette série, l’image vacille, se plie, se déchire et se reconstruit. Huit tableaux explorent l’espace fragile entre le visible et le caché, le réel et l’imaginé. Chaque toile est une scène suspendue, née d’un travail minutieux de déconstruction — photographies froissées, découpées, pliées, fragments d’objets ou de végétaux — que le pinceau recompose dans un geste lent et méditatif.

Les visages s’y fragmentent, s’y disloquent, parfois jusqu’à l’abstraction. On y entre comme on entrerait dans la mémoire intime ou dans un rêve en train de s’effacer. À travers ce regard "macro", chaque détail devient un monde. Les matières se confondent, les contours se dissolvent : la peau devient papier, la feuille devient chair, et l’œil du spectateur est invité à plonger dans l’inframince* — cette zone imperceptible où naît la sensation, entre l’émotion et l’image.

Il ne s’agit pas de voir, mais de regarder autrement. Plus près. Jusqu’à perdre ses repères. Ce travail invite à habiter ces seuils ténus où l’intime devient universel, et où la peinture, loin de représenter, interroge.

*Concept esthétique créé par Marcel Duchamp désignant une différence ou un intervalle imperceptible, parfois seulement imaginable, entre deux phénomènes.
 
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